mardi 22 juillet 2014

Craies de trottoir

Aujourd'hui, on a testé les craies de trottoir fabriquées il y a quelques jours (et qui ont mis un temps fou à sécher !).



Pour la "recette", je n'ai rien inventé, et j'ai suivi ce qu'il y a sur ce blog (très sympa, soit dit en passant) : Crafty Bitches.
De la peinture, de l'eau, du plâtre, et hop là le tour est joué. Le séchage a été bien plus long que ce que j'imaginais, du coup j'ai cassé plein de craies avant qu'elles soient sèches... (et elles ont fini au four à très basse température pendant quelques heures pour pallier à mon impatience).


Résultat : des couleurs bien vives (c'était mon souhait, et j'ai mis une bonne rasade de peinture), absolument géniales pour écrire sur le bitume. Par contre, ça s'use vitesse grand V (mais ça ne retire rien au plaisir de les utiliser - ni à celui de les photographier !!!).







Et pour finir, quelques dessins d'Elliott :








mercredi 30 avril 2014

Journée de la Non-Violence Éducative

Imaginez.

Vous dînez en tête à tête avec votre amoureux-se, qui vous a concocté un délicieux repas dans une ambiance calfeutrée. Tout se passe pour le mieux, jusqu'à ce que vous avanciez la main pour lui faire une caresse sur la joue. Sans que vous ne compreniez pourquoi ni comment, votre main heurte un verre, qui se renverse sur la table. Pure maladresse. Et là, votre amoureux-se se lève, furieux, vous gifle et vous hurle dessus, exaspéré, "mais c'est pas possible d'être aussi maladroit-e ! Qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu pour avoir un-e conjoint-e pareil-le ! Tu ne pouvais pas faire attention, non ?!"

Imaginez.

Vous êtes sur votre lieu de travail. Votre patron-ne vous demande de lui communiquer les résultats de la dernière étude que vous avez menée, mais vous êtes occupé-e à autre chose pour l'instant. Vous lui répondez donc "ok, je vous amène ça dans 2 minutes." Et là, votre patron-ne se lève, vous flanque une grande claque sur les fesses en vous hurlant dessus "j'ai dit tout de suite, pas demain !"

Que ce soit dans une relation de conjoint à conjoint ou même dans le cadre d'une hiérarchie, on n'imagine pas un seul instant que quelqu'un puisse nous traiter de la sorte, et on s'imagine mal dans la situation de celui qui lève la main. Pourtant, si à la place de deux adultes, nous récrivons l'histoire avec un parent et son enfant, plus personne ne monte au créneau. Parce que c'est une norme sociale acceptable et acceptée, parce que parler loi anti-fessée fait passer pour un fou, parce que la majorité des parents ne voit pas comment se faire respecter de ses enfants sans en passer pas les menaces, les punitions, les fessées...


Combien d'entre vous me répondront "j'ai reçu des claques / des fessées (rayer la mention inutile) et je n'en suis pas mort ?".
Évidemment !
D'abord, parce que ceux qui en sont morts (en France, 2 enfants par jour en moyenne), ne sont plus là pour en témoigner. Ensuite, parce que ça nous donne une bonne excuse pour justifier nos méthodes d'éducation sans avoir à réfléchir plus que ça.

Il y a des chemins qui ne sont pas faciles à emprunter. Parce que ce ne sont pas les mieux balisés, parce que ce ne sont pas les plus fréquentés non plus. Parce qu'une fois qu'on les emprunte, on peut s'égarer un peu parfois, se sentir seul, ou perdu. Parce qu'on rencontre continuellement des gens pour critiquer nos choix, pour nous reprocher nos errements, pour condamner nos erreurs. Le chemin de la parentalité sans violence en fait partie. Et cette Journée de la non-violence éducative est là pour nous inviter à explorer cette nouvelle voie.

Pour en savoir plus :
- à l'occasion de cette Journée, des rencontres et manifestations en France : http://www.wmaker.net/maisonenfant/La-Journee-du-30-avril-fete-ses-10-ans-en-2014_a293.html
- un petit guide à télécharger : http://www.wmaker.net/maisonenfant/file/137666/
- une article "il n'y a pas de bonnes fessées" : http://www.wmaker.net/maisonenfant/file/22900/
- un article "Agir contre la fessée" publié par le magazine Grandir Autrement : http://www.grandirautrement.com/fr/client/document/ga-hs1-agir-contre-la-fessee_32.pdf




Cliquer sur la photo pour agrandir et lire...



mardi 4 février 2014

Peinture à doigts homemade

Élèves en stage + enfant malade = une journée à la maison avec Elliott à qui il ne fallait pas trop en demander mais qui voulait quand même s'occuper... L'occasion de tester une recette de peinture à doigts jamais essayée jusque là. Je la consigne ici afin d'être sûre de pouvoir la retrouver, car j'ai l'énorme défaut de noter sur des bouts de papiers mes recettes (de cuisine ou de loisirs créatifs) sans mettre de titre - c'est tellement plus drôle !... et de les égarer ensuite. En plus, je surfe éééééénormément, donc je note ééééééénormément de choses, et de fait, j'en perds énormément aussi vu que je ne suis pas un as de l'organisation - mais je me soigne : j'ai commencé aujourd'hui un cahier pour consigner nos "recettes" brico-déco.

Pots de peinture à doigts maison
Pour notre première tentative de peinture à doigts, voici comment nous avons procédé :

Ingrédients :
- 3 cuillérées à soupe de sucre
- 1/2 cs de sel
- 1/2 verre de Maïzena
- 2 verres d'eau froide

Nous avons mélangé le sucre, le sel, la Maïzena et l'eau dans une casserole, que nous avons ensuite mise à chauffer à feu doux. Le but était de laisser épaissir en remuant sans cesse. Ensuite, nous avons réparti dans plusieurs pots, et versé quelques gouttes de colorants alimentaires.

Test des couleurs
Comme je n'ai gardé aucune trace du site où j'ai pu trouver la recette, je n'avais pas idée de "jusqu'où" il fallait que je laisse épaissir ma "sauce". Et il s'avère que d'un coup (alors que ça épaississait tranquillement), le mélange s'est solidifié en quelque chose d'assez gélatineux. Je ne sais pas si c'était le résultat qu'il fallait obtenir, en tout cas, ce fut le nôtre, et c'était assez amusant à manipuler.

Du coup, difficile de faire du dessin de précision. Qu'à cela ne tienne, les grands aplats, c'est très chouette aussi, et les enfants (car les trois s'y sont mis) ont chacun su exprimer leur créativité à leur manière.

Des couleurs douces mais lumineuses
Nota : la qualité des photos n'est pas à la hauteur de mes exigences habituelles, mais il s'avère que suite à toutes sortes de péripéties informatiques, j'ai perdu mes outils de travail auxquels j'étais habituée...

dimanche 20 octobre 2013

Mandala d'automne [art éphémère]

Nous avons su profiter du soleil quand il y en a eu (une brève éclaircie hier après-midi) pour aller en forêt ramasser quelques trésors d'automnes : feuilles, glands, châtaignes, etc. (Je n'aurais rien eu contre le fait de trouver quelques cèpes aussi, mais le destin en a décidé autrement - pour cette fois, je ne m'avoue pas vaincue).

Aujourd'hui, nous avons commencé par classer nos trésors : par couleur, par type, par taille... Nous avons pu aussi "humer" la forte odeur de terre et d'humus qui se dégageait de nos paniers.

Puis nous nous sommes lancés dans la création d'un mandala (Elliott colorie des mandalas depuis qu'il sait tenir un crayon, donc il connaît bien le principe). C'était très plaisant (et apaisant), je pense même y avoir trouvé autant de plaisir qu'Elliott !



mercredi 21 août 2013

Mercred'art : les peintures végétales

Nous avons découvert les peintures végétales lors du Festival Nature d'Aulon, dans les Hautes-Pyrénées, grâce à un atelier organisé par l'association Airel (Association Intercommunale Rencontre Enfance Loisirs). Bien entendu, j'ai été charmée par l'idée de composer des peintures à base d'ingrédients naturels. Mais j'ai surtout adoré le résultat, les couleurs pastel, l'aspect aquarelle... sans oublier la magie de la chimie, lorsque quelques gouttes de citron ou quelques grains de sel viennent changer l'aspect ou la couleur de la peinture...

 Bref, à peine de retour de vacances, j'ai cherché un ouvrage sur le thème, et je suis tombée sur LA perle qu'il me fallait :

Peintures Végétales avec les enfants - Helena Arendt - Édition La Plage

Et bien entendu, nous n'avons pas attendu la fin des vacances pour nous lancer !

Je n'ai pas de photos de la préparation des peintures, car c'était un peu compliqué de tout gérer lors de cette grande première, mais nous sommes restés sur quelques ingrédients simples :
- du thé
- de la betterave
- du chou rouge
- des pelures d'oignon
- du citron
- du sel


Pour le thé, facile, on met beaucoup de feuilles, peu d'eau, on laisse infuser puis on filtre.

Pour la betterave, très simple aussi, j'ai juste récupéré le jus présent dans le sachet de betteraves cuites.

Pour le chou rouge, après l'avoir coupé en fines lamelles, je l'ai mixé avec un peu d'eau, et on a récupéré le jus en pressant la purée obtenue dans un chiffon... On a ensuite réparti le jus dans 5 bocaux : on a laissé le premier tel quel, dans le second, on a mis 1 pointe de couteau de bicarbonate de sodium, 2 pointes dans le suivant, 4 pointes dans le suivant, et 2 cuillerées à café de vinaigre blanc dans le dernier. Mon dosage de bicarbonate n'était pas parfait, et nous n'avons pas eu exactement les couleurs présentées dans le livre, mais nous avons eu de belles nuances de violet et bleu-canard.

Pour les oignons, on a mis à cuire 25 minutes les pelures sèches dans de l'eau, et cela donne un beau jaune.

Le citron s'utilise pur, en projections par exemple, et modifie les teintes ou décolore les peintures.

Le sel modifie aussi légèrement les teintes et crée des effets de texture.

Dans la plupart des pots, nous avons ajouté du sel d'alun (apparemment, cela rend les couleurs plus lumineuses et résistantes), sauf dans deux pots où il y avait eu du bicarbonate, car cela faisait une réaction chimique mousseuse, et on a eu peur que cela ne modifie les nuances obtenues.

Et maintenant, un aperçu du résultat...

Avant projection du citron...

Après projection du citron !


A vos pinceaux !

lundi 10 septembre 2012

Considérations sur l'école (plaidoyer pour l'IEF ??)

Qu'elles sont longues, les heures qui passent où je continue d'entendre en écho dans ma tête les pleurs de mon enfant déposé dans sa classe...

Maternelle, petite section. Première plongée dans l'école. Socialisation de masse. Découverte de la (grande) collectivité. A l'image d'un rituel de passage moyenâgeux, l'entrée à l'école semble devoir être synonyme de souffrance et de stress. Traverse cette douleur, et tu seras un homme, mon fils.

Bref, vous l'aurez compris, la séparation est difficile.
Pour lui.
Pour moi.

Et moi, je ne suis pas persuadée que ce "passage obligé" en soit réellement un.

Mon fils, comme, je pense, tous les enfants de son âge, est un petit garçon plein de vie qui se passionne pour des milliers de choses. Il aime compter, regarder des livres, peindre, faire des activités manuelles, se promener, bouger, faire du toboggan, qu'on lui raconte des histoires, faire des choses par lui-même, être libre de ses mouvements... Mais il aime par dessus tout se sentir en sécurité, et jusque là, la sécurité, elle est incarnée par ses parents. Du jour au lendemain, on la remet à une tierce personne, totalement inconnue, dans un environnement étranger... Est-ce que quelqu'un s'est déjà posé la question du stress énorme, de l'angoisse profonde que cela pouvait générer chez un enfant ?? Moi, oui, malheureusement. Car si je ne posais pas cette question, je dormirais tranquillement la nuit et je quitterais la classe de mon fils sans sourciller...

Bien entendu, certains enfants auront déjà connu cette séparation en amont (lors de l'entrée en crèche par exemple) et le passage à l'école en sera rendu plus ou moins facilité. Mais considérant la proportion d'enfants en détresse dans la classe d'Elliott le matin, je ne suis pas convaincue que la méthode soit efficace (n'allez pas me faire croire qu'ils sont tous soient restés "dans les jupes de leurs mères" pendant trois ans...).

Alors, je m'interroge : est-ce que 3 ans, c'est vraiment "le bon âge" pour vivre cette séparation ? Quels sont les dommages et les incertitudes qui s'immiscent dans la tête de nos enfants à ce moment-là ? N'y a-t-il pas d'autres moyens d'envisager une rentrée scolaire en première année de maternelle ? On a toujours entendu que si les parents restent, l'enfant ne s'en détache plus... Mais a-t-on réellement essayé, quelque part dans une école, d'autoriser les parents à accompagner leurs enfants, une heure, deux heures, voire une demi-journée, pendant une semaine ou un mois ? Le problème d'un tel accompagnement, c'est qu'il nécessite la totale disponibilité d'un parent. Autrement dit, un parent qui ne travaille pas. Et honnêtement, si j'étais un parent qui ne travaille pas, j'aurais gardé mon fils et on se serait rangés du côté des familles IEF (qui gèrent l'Instruction En Famille).

Et oui.
Même que j'aurais eu plein d'idées pour continuer sur notre lancée (car on n'a pas que regardé les mouches voler, pendant 3 ans !).
Comme de laisser dormir mon enfant le matin, plutôt que de le réveiller artificiellement à 7h15 pour le faire pleurer dès 8h30...
Comme de lui proposer une collation matinale, faite de fruits par exemple, plutôt que de le laisser attendre le déjeuner sous couvert de plan national de prévention de l'obésité...
Comme de respecter son rythme d'activité, et de le laisser sortir s'aérer au moment où il en manifestait l'envie, plutôt que de lui imposer un rythme dicté par une sonnerie et des instructions officielles...
On aurait pu continuer sur notre lancée montessorienne.
On aurait pu faire plein d'activités artistiques.
On aurait même pu faire des activités "sportives" (de motricité) !
J'avais toutes mes idées sous le coude...

Voilà. Il est 11h. Dans une demi-heure, je retrouverai mon tout-petit, et j'espère de tout cœur lire un sourire sur ses lèvres. Sinon, la pilule sera encore plus dure à avaler... Je ne sais pas comment se passe cette rentrée pour vous, mais pour moi, c'est difficile !

mardi 19 juin 2012

Nouveaux jeux

Dans la série des dernières acquisitions, on trouve : 
• 3 petits puzzles en bois de marque Goki
• une planche de motricité pour travailler la pince à trois doigts et les mouvements de l'écriture.
Le tout en provenance directe de la jolie boutique Coccinelle, où l'on trouve plein de jeux/jouets en bois d'inspiration Montessori.


Évidemment, Elliott était SUPER content ! Il est vrai qu'il n'est pas du genre difficile, et qu'il s'intéresse toujours à ce que je lui propose...

Deux des puzzles sont vraiment faciles pour son âge, du coup, une fois qu'il a vu qu'il savait les faire, il les a refaits... hors de leur cadre. J'ai trouvé marrant que l'idée lui vienne spontanément (je ne la lui ai pas soufflée !). Pour l'avion, il a plus de mal à le remonter hors de son cadre, et demande de l'aide pour ça...




Et toujours, toujours, cette belle concentration que l'on lit sur son visage chaque fois qu'il "travaille" (c'est son mot).

Pour la planche de motricité, je dois avouer avoir été déçue en ouvrant la boîte, car les chemins n'étaient pas les mêmes que ceux que j'avais vus sur la photo du site, et qui correspondaient plus aux premiers tracés qu'on demande en maternelle (vaguelettes, créneaux, spirales, lignes). Mais bon. La planche reste très belle, et les boutons de préhension permettent de continuer de travailler en douceur la pince à trois doigts (un travail ô combien utile puisqu'Elliott sait désormais tenir son crayon "comme un grand" - là encore, ce sont ses mots !). Sauf que, si vous regardez bien la photo, vous verrez qu'il travaille sa pince de la main gauche (or tout porte à croire qu'il sera droitier...) !!